Lors du dernier conseil municipal, le budget primitif de la ville était présenté. Après le débat d'orientation budgétaire qui avait eu lieu au mois de janvier, peu d'éléments ont changé.
Comme prévu, les taux des taxes directes locales augmentent cette année encore de 1%, qui s'ajoute à l'augmentation physique et à la revalorisation des bases par la loi de finances pour 2011. C'est sur ce sujet que le groupe socialiste a choisi d'intervenir, pointant comme l'année dernière (lire l'intervention pour 2010)les difficultés des Vénissians dans un contexte de crise économique et sociale.
Voici l'intervention du groupe socialiste sur le budget :
"Madame le Maire, chers collègues, chers voisins,
Dans la droite ligne de ce que nous avons voté l’année dernière, vous proposez pour cette année encore une augmentation de 1% des taux des taxes directes locales pour 2011.
Nous serons bien évidemment à vos côtés pour maintenir un service public de qualité sur la commune, pour investir, rénover et embellir la ville. C’est de cette façon que le développement de notre commune se poursuivra.
Mais pourquoi le faire de cette manière, en augmentant les impôts, alors que la crise économique et sociale touche nos concitoyens, alors que les finances de notre ville sont relativement saines, malgré de fortes dépenses en terme de personnel ? Alors que l’augmentation des impôts (avec la revalorisation des bases et de la loi de finances) n’apporte à notre budget « que » 872 222 euros supplémentaires (soit à peine 1% des recettes de fonctionnement) ?
Car, si ce rapport est voté, Vénissieux serait une des rares villes à le faire. En effet, Vaulx en Velin, St Fons, St Priest, Décines, Feyzin, Corbas gardent des taux inchangés pour cette année.
A une autre échelle, le Grand Lyon a décidé de ne pas augmenter la taxe d’habitation pour 2011. Ses bons résultats financiers sont dus au développement économique de l’agglomération. Celui ci est permis par les grands projets défendus par Gérard Collomb et que d’autres contestent.
Et à Givors, le conseil municipal vient de voter une baisse des taux des taxes directes locales de 1,02%. Je cite Martial Passi, le Maire communiste de Givors :
« La crise économique perdure et la raréfaction de l’argent public affecte de plus en plus les collectivités territoriales déjà soumises aux transferts de charges imposées par l’Etat. Cependant, la majorité municipale refuse que la population givordine subisse les conséquences du désengagement de l’Etat. »
Cette même crise touche également les Vénissians. Et nous voyons également le désengagement de l’Etat au quotidien.
Ce n’est pas là une simple posture, il est tout à fait possible de baisser les taux des impôts locaux, comme à Givors, et de trouver d’autres sources de financement. Nous pouvons recourir à l’emprunt, car les finances de la ville sont saines. Nous pouvons utiliser notre capacité d’autofinancement, relativement bonne."
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