mercredi 17 décembre 2014

Cuisine centrale : une décision précipitée

Retour sur le conseil municipal du 16 décembre

La cuisine centrale est trop petite, la ville prévoit de construire un équipement plus grand pour assurer la confection des repas pour les écoles, les crèches et les personnes âgées. Mais la réflexion est inachevée et la décision a été prise dans la précipitation.

Voici l'intervention de Lotfi Ben Khelifa :

Ce rapport nous montre que notre cuisine centrale est donc obsolète et trop petite pour faire face à la demande.

C’est plutôt une bonne nouvelle. Cela signifie que notre ville se développe et que le service de restauration scolaire est apprécié.
La mauvaise nouvelle, c’est la façon dont vous répondez à cette situation.

“La cuisine centrale est trop petite ? Construisons plus grand !”

Comme si les moyens de la commune n’étaient pas limités, Comme si toutes les solutions avaient été étudiées, évaluées, chiffrées. Comme si notre environnement institutionnel n’évoluait pas….

En 1973, Vénissieux avait choisi de fabriquer ses repas au lieu de les acheter.

Pouvez vous nous dire Madame le Maire, si ce choix s’est avéré judicieux et économique dans la durée ? Des calculs économiques simples pourraient éclairer le conseil sur cette question.

Les élus de notre groupe ne sont pas arc-boutés de manière idéologique. Nous ne préférons pas par principe le recours à un prestataire ou la production en régie. Nous pensons que le bon choix dépend d’une situation particulière.

Nous notons par exemple que l’actuelle cuisine est particulièrement bien placée sur le boulevard urbain sud. Dans son environnement proche, à moins de 5 km, on dénombre pas moins de 15 écoles publiques sur les communes de Saint-Fons, Feyzin, Corbas, Solaize, Mions…

Avez-vous avez interrogés les maires de ces communes pour connaître leur situation en matière de restauration scolaire ?
Ne pensez vous pas qu’il serait dommage - le mot est faible - de construire une cuisine centrale alors qu’une autre commune serait confrontée à la même problématique et réfléchirait à la construction de sa propre cuisine ?

De la même manière avez vous déjà décidé que la compétence restauration scolaire ne pouvait donner lieu, dans quelques mois, à un transfert  ou à mutualisation avec la Métropole ?  

Dans quelques mois, vous aurez à présenter à ce conseil le projet de pacte de cohérence métropolitain qui proposera les piste de mutualisation et d’échange de compétences avec la Métropole.

Il serait pour le moins embarrassant que la Métropole propose aux communes des systèmes de groupement d’achat de repas ou de mutualisation de construction de cuisine centrale.

Le coût estimé de cette nouvelle construction est de 9,4 millions d’euros. C’est un investissement particulièrement important, surtout lorsque l’on connaît les capacités de la commune.

Notre groupe estime n’avoir pas assez d’informations sur les conditions dans lesquelles la programmation de ce projet a eu lieu

Mais surtout, notre groupe estime qu’il n’est pas sage de décider d’un tel investissement sans connaître les possibilités de conventionnement entre villes et avec la métropole.

C’est la raison pour laquelle nous voteront contre ce rapport

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