jeudi 10 novembre 2011

Non à la taxe sur les mutuelles !

Au nom de la majorité municipale, les élus du groupe communiste et apparentés ont présenté une motion pour refuser la taxe sur les mutuelles que prévoit le gouvernement. Le groupe socialiste s'est associé à cette motion.

Voici son intervention :

"Madame le Maire, chers collègues,
Mesdames, Messieurs,

Le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2012 est un ensemble de mesures injustes qui ne remplissent même pas l’objectif de réduction des déficits fixé par le gouvernement.

Nombreux médicaments déremboursés, au prétexte que le service médical rendu est faible ou inexistant, baisse annoncée des indemnités journalières, signature des conventions ALD plus stricte : autant de mesures injustes qui ne permettent pas de rétablir les comptes de la sécurité sociale. Elles ne font que poser des rustines qui ne pourront pas combler la dette sociale qui s'élève à 190 milliards d'euros.

D’autres mesures nuisent à la qualité de notre système de santé. La loi Hôpital, patient, santé, territoire promulguée en 2009 avait déjà instauré un système de santé à deux vitesses et conforté les déserts médicaux sur notre territoire. C’est aussi à cause de cette loi que la santé et les droits des femmes sont mis en danger: fermeture de centre IVG, non remboursement de certains contraceptifs. Les moyens et les organisations actuels du système de santé ne garantissent plus l’accès de toutes les femmes à ces droits fondamentaux. La MGEN et la LMDE s’associent dans un appel commun pour la santé et le droit des femmes que nous vous invitons à signer.

Pour parfaire son nouveau système, le gouvernement double la taxe sur les mutuelles de santé. C’est tellement plus facile que de taxer les plus riches ou les revenus du capital. Rappelons que la totalité des cotisations est utilisée pour la protection sociale des adhérents.
38 millions de Français sont concernés par cette hausse. Sur ces 38 millions, combien n’auront plus de mutuelle à la fin de l’année, parce qu’il leur faudra faire des choix douloureux ?

Dans notre pays, l’accès aux soins est un luxe. Déjà, 17% de nos concitoyens, les plus faibles, les plus démunis renoncent aux soins. Et demain, combien ?

Le gouvernement vise au maintien de son fameux triple A aux yeux des marchés et des agences de notation. Il nous propose en fait le tripe D : déremboursements, déficit et démembrement de notre système de santé que nous dénonçons.

Notre groupe appelle à signer la pétition lancée par la Mutualité française et votera favorablement cette motion."

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