lundi 14 novembre 2011

Le Programme européen d'aide aux plus démunis est menacé. Une motion a été votée au conseil municipal le 7 novembre dernier demandant au gouvernement français et aux instances de l'Union européenne de faire leur possible pour sauver ce programme qui vient en aide à des associations comme les Restos du coeur ou la Banque alimentaire.
©Sébastien PODVIN avril 2005.

Voici l'intervention du groupe socialiste :

"Madame le Maire, chers collègues,
Mesdames, Messieurs,

C’est une plainte de l’Allemagne et de la Suède auprès de la Cour européenne de Justice (CEJ) qui a tout déclenché. Ces deux pays contestaient l’utilisation d’une partie du budget de la Politique agricole commune (PAC) pour un programme à vocation sociale. La CEJ leur a donné raison, ce qui est logique d’un point de vue juridique.
Mais c’est une aberration d’un point de vue humain ! On ne peut priver 13 millions d’Européens de l’aide alimentaire dont ils ont besoin, dans une période de forte crise.

Le Parlement européen, à gauche comme à droite, et la Commission européenne sont mobilisés pour trouver une issue à cet imbroglio.
La Commission européenne a proposé une solution : il est tout à fait possible de dégager une autre ligne budgétaire dans le cadre de la politique sociale pour maintenir le programme.

Mais aujourd’hui six pays, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Suède, les Pays-Bas, le Danemark et la République Tchèque (Certains ne sont même pas concernés par le programme !) bloquent les négociations. Ils définissent le PEAD comme un programme « social » incompatible avec les dépenses de l’Union Européenne, car, dans le cadre de la répartition des compétences, l’aide aux populations fragiles relève de la responsabilité de chaque Etat membre….

Nous nous associons à la motion de ce soir et appelons le gouvernement français, les ministres européens de l’Agriculture et la Commission Européenne :
-         à trouver rapidement des solutions efficaces pour sortir de l’imbroglio juridico-politique actuel en trouvant un accord visant au maintien et à la pérennisation du PEAD pour lutter contre la précarité en Europe.
-         à associer davantage l’ensemble des Etats membre à ce programme afin qu’il soit accepté par tous.
-         à se conformer aux priorités de lutte contre la pauvreté et l’exclusion affirmés par le Parlement Européen en juin 2010 et à mettre tout en œuvre pour construire une véritable Europe sociale et solidaire."

Plus d'infos
Le site des Restos du Coeur dédié au PEAD
Le blog de Sylvie Guillaume, eurodéputée de la circonscription Sud-Est