mercredi 17 décembre 2014

Situation financière critique

Retour sur le conseil municipal du 16 décembre


Lors du conseil municipal du 16 décembre, les élus ont débattu des orientations budgétaires de la ville.
Force est de constater que la situation est critique.

Voici l'intervention de Lotfi Ben Khelifa :

Le débat d’orientations budgétaires est un exercice délicat. Surtout pour le public qui, privé de documents, a souvent du mal à suivre et à comprendre l’avalanche de chiffres et de pourcentages.

Pourtant, la gravité de la situation mérite que chacun comprenne.

Tout au long des 4 pages du rapport, vous tentez de nous expliquer que tout est de la faute du gouvernement. C’est de bonne guerre, même si l’argument commence à dater.

Mais, dans un sursaut de transparence, vous joignez au rapport un tableau synthétique qui couvre la période 2009 2017.

Une période qui correspond plus à votre mandat, Madame le Maire, qu’à celui du gouvernement, vous en conviendrez.

Que dit ce tableau ?

Entre 2009 et 2017, l’épargne brute sera divisée par 3 !

Cela ne peut pas s’expliquer par des baisses de dotation ou de fiscalité puisqu’elles augmentent sur la période de 7%.

Vénissieux disposait en 2009 de 12 millions d’euros d'épargne brute, elle n’en disposera plus que de 4 millions en 2017.

Cet effondrement de l’épargne brut est strictement le résultat de votre politique.

Sur la même période les dépenses de fonctionnement augmentent de 17%.

Vos dépenses progressent donc beaucoup plus vite que vous recettes et cela va gravement limiter les capacités d'investissement de notre commune.

Vous avez trouvé la solution pour masquer de manière temporaire cette situation très préoccupante.

Vous vendez du patrimoine et vous endettez la commune.

Si on enlève les produits des ventes exceptionnelles, votre épargne nette réelle est de 1,1 million d’euros. C’est au niveau d’une commune de 20 000 habitants !

Bien sûr Vénissieux peut encore emprunter pour financer ses investissements. Mais jusqu’à quand ?
En 2017, l’épargne brute sera au plus bas.
Trouverez vous encore un banquier pour vous prêter ?

Vous dites à la fin de votre rapport vouloir “repousser l’effet ciseau”, repousser.  à plus tard, demain

Mais j’ai bien peur qu’il ne soit déjà trop tard.

Vos dépenses de fonctionnement vont bientôt dépasser le volume de vos recettes.

Pour éviter cette catastrophe, il faudrait un sursaut. Il faudrait des décisions politiques fortes, il faudrait agir vite et fermement.

Mais la lecture de votre rapport ne nous laisse guère espérer un tel salut.

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