La révision de PLU-H du Grand Lyon, plan local
d’urbanisme et de l’habitat, suit son cours. Après les premières réunions de concertation organisées à l'Hôtel de ville avec les habitants, les élus ont débattu des orientations générales du Projet d'Aménagement et de Développement Durables. Ce document présentera une vision d'ensemble du développement de notre territoire pour les 10 ou 15 ans à venir. Il ne s'agissait pas encore, lors de ce conseil municipal, de rentrer dans le détail des déclinaisons territoriales, mais plutôt de discuter des objectifs communs partagés à l'échelle de l'agglomération.
Voici l'intervention du groupe :
"Madame le Maire, chers collègues,
Mesdames, Messieurs,
Comme nous le soulignions lors du dernier conseil, la
révision du PLU-H du Grand Lyon, plan local d’urbanisme et d’habitat, constitue
une opportunité de taille pour affirmer des objectifs ambitieux de
développement de notre commune et de notre agglomération. L’intégration de l’habitat
au PLU qui devient PLU-H permet de soutenir une approche intégrée de
l’urbanisme et du logement, ce qui constitue un progrès indéniable.
Nous sommes aujourd’hui invités à débattre des orientations
générales du Projet d’Aménagement et de Développement Durables.
Nous tenons tout d’abord à souligner la qualité du travail
engagé par les équipes du Grand Lyon et de l’Agence d’urbanisme, en
collaboration avec les équipes municipales, et la richesse de la concertation
qui a été menée sur les territoires. Les réunions publiques organisées à
l’Hôtel de ville ainsi que la mise en place de l’exposition ont permis aux
vénissians de s’approprier les enjeux de la révision du PLU-H et de faire
remonter leurs préoccupations et leurs questionnements.
Pour notre part, nous rappellerons ici quelques uns des
grands principes que nous défendons : une répartition harmonieuse du
développement de l’habitat, avec une densification nécessaire dans certains
quartiers, notamment autour des lignes de transport en commun , alors
qu’elle est déjà réalisée dans d’autres : il y a là un équilibre à trouver
; une meilleure interconnexion entre les quartiers, entre les Monery et le
reste de la ville par exemple pour ce qui nous concerne, un tissu urbain plus
ouvert qui veille aux liaisons et à la mise en réseau des espaces verts ;
une préservation du cadre de vie et de l’identité patrimoniale de tous les
territoires ; une plus grande mixité fonctionnelle qui soit à même de
« faire ville » et de donner accès aux commerces et services essentiels
dans chaque unité de vie, dans un souci de proximité ; le développement de
l’activité économique, mais aussi de l’agriculture péri-urbaine, support à une
alimentation de qualité et raisonnée à travers les circuits-courts.
Ces préoccupations, nous les retrouvons dans les
orientations générales du Projet d’Aménagement et de Développement Durables qui
nous sont présentées ici autour des 4 grands défis : le défi
métropolitain, le défi économique, le défi de la solidarité et le défi
environnemental.
Pour le défi métropolitain, nous nous réjouissons que les
grands projets urbains et économiques soient évoqués, et parmi eux les agrafes
urbaines comme celle du Puisoz et de la gare de Vénissieux : la métropole
ne se limite pas à l’hypercentre, et cette volonté d’un développement
harmonieux sur l’ensemble de l’agglomération se trouve confortée. C’est bien
une métropole multipolaire qui se dessine dans ces orientations, où Lyon
n’absorbe pas toutes les ressources, où Vénissieux n’est pas reléguée au second
plan, comme on l’entend parfois : nous nous en félicitons.
Concernant le défi économique, nous soutenons également
l’ambition de densification, de modernisation et de développement des grandes
zones industrielles, dont celles qui sont présentes sur notre territoire
communal : c’est bien à l’échelle de la métropole que le développement
économique et le renforcement de l’attractivité de notre territoire se joue. Le
développement de l’agriculture péri-urbaine, la mixité des sites industriels,
comme celui de l’Arsenal en ce qui nous concerne, ou encore les efforts en
faveur de l’autonomie commerciale de chacun des bassins de vie de
l’agglomération nous paraissent également aller dans le bon sens.
En ce qui concerne le défi de la solidarité : nous
tenons à souligner une fois de plus la nécessité d’une meilleure répartition
territoriale des logements sociaux. La loi Duflot de décembre 2012 fait passer
de 20 à 25% la proportion obligatoire de logement social sur les communes de
plus de 3500 habitants, et multiplie par cinq les sanctions contre les communes
récalcitrantes. Dans certaines communes de notre agglomération, en particulier
dans l’ouest lyonnais, nous sommes loin du compte : ce n’est pas normal,
ce n’est pas acceptable. Le PLU-H doit être l’occasion de réaffirmer ce
nécessaire rééquilibrage, et il faudra que la métropole s’engage concrètement
pour que cela soit respecté dans les prochaines années.
Enfin, pour ce qui est du défi environnemental, nous
retenons la volonté de préservation et d’économie des ressources, la
valorisation des trames vertes et bleues, des grands espaces verts et
agricoles, et le maintien d’un cadre de vie de qualité. Ces objectifs
rejoignent d’ailleurs ceux du futur PENAP, Périmètre de protection et de mise
en valeur des espaces agricoles et naturels périurbains, projet porté par le
département du Rhône qui sera présenté dans le dernier rapport de ce conseil
municipal, et qui inclut notamment le plateau des Grandes Terres.
Nous veillerons bien entendu, tout au long de la suite du processus
de révision, à ce que ces grandes orientations que nous soutenons soient
concrètement traduites sur le territoire vénissian."
Plus d'informations sur le site du Grand Lyon
Pour participer à la concertation et faire remonter vos remarques, vous pouvez utiliser le formulaire en ligne dédié à la révision du PLU-H : Formuler des remarques
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