mardi 17 décembre 2013

Pour une application ambitieuse de la réforme des rythmes scolaires

Le rapport n°10 du dernier conseil municipal portait sur les subventions inscrites au contrat éducatif local. Ce fut l'occasion pour les élus socialistes de faire un point sur la réforme des rythmes scolaires.

Voici l'intervention du groupe :
 
"Madame le Maire, chers collègues,
Mesdames, Messieurs,

Ce rapport est pour notre groupe l’occasion d’évoquer plus largement la politique de l’éducation et notamment la réforme de l’école qui est actuellement en cours. En effet, le projet éducatif local de la ville, dans lequel s’inscrit le contrat éducatif local au titre duquel nous recevons les subventions évoquées ici, est amené à devenir prochainement un projet éducatif territorial avec la réforme des rythmes scolaires.

Nous nous félicitons à ce titre des résultats de la consultation sur l’organisation de la semaine de 4 jour et demi auprès des parents d’élèves et des enseignants de Vénissieux : le scénario 1, qui correspond aux propositions de notre groupe, a recueilli près de 70% des suffrages.

Nous tenons à rappeler combien cette réforme est essentielle, puisqu’elle s’inscrit dans une dynamique positive sur plusieurs plans. Pour les enfants, elle est synonyme de meilleures conditions d’apprentissage d’une part, et de développement des activités périscolaires d’autre part, c’est-à-dire un accès élargi à un épanouissement par la culture ou le sport. Les exemples d’ateliers ou d’animations ambitieux et réussis, qui participent à l’éveil des enfants, ne manquent pas : initiations au théâtre, aux sciences, aux langues vivantes, visites de fermes pour sensibiliser aux enjeux alimentaires, etc.

La ville de Vénissieux, depuis longtemps attentive à ces préoccupations, devrait donc se féliciter de cette ambition partagée avec l’Etat. Une enquête récente de l’Association des Maires de France, qui est, rappelons-le, présidée par Jacques Pélissard, député-maire UMP, a d’ailleurs montré que 87% des communes ayant mis en place cette réforme dès 2013 étaient satisfaites.

C’est aussi une opportunité pour l’emploi : le recrutement des animateurs pourrait notamment faire appel à des emplois d’avenir, largement soutenus par l’Etat. Reste un regret pour notre groupe : que la cantine le mercredi ne soit pas proposé aux vénissians. Certes, cela induirait un coût supplémentaire : mais c’est précisément une question de priorité, de choix, que les élus de notre groupe assument pleinement. 90% des communes urbaines qui ont appliqué la réforme cette année proposent ce service aux familles.

Notre ville doit prendre toute sa part dans l’amélioration des conditions de la scolarité de nos enfants, aux côtés de l’Etat qui y participe largement à travers la refondation de l’école : priorité donnée à l’école primaire, 60 000 postes supplémentaires dans l’éducation au cours du mandat, dispositif « plus de maîtres que de classes », rétablissement de la formation des futurs enseignants, pour ne citer que quelques unes des mesures phares. Il ne faut donc pas se focaliser uniquement sur la réforme des rythmes scolaires, qui n’est qu’un premier pas dans la refondation de l’école. Nous regrettons que cette réforme soit trop souvent instrumentalisée à des fins électoralistes, ce qui fait le jeu de la droite et nuit aux intérêts des enfants, premiers bénéficiaires de ces mesures. Evoquer le coût prévisionnel de la réforme, 1,2 million d’euros pour notre ville, sans prendre en compte les subventions de l’Etat et de la CAF, cela ne nous semble pas participer d’une attitude constructive et honnête.

Chaque commune définit ses priorités : pour notre groupe, l’éducation, comme l’emploi, sont des priorités absolues. Nous serons donc attentifs aux modalités concrètes de mise en œuvre de cette réforme sur notre ville, en concertation avec l’ensemble des parties prenantes."