Le rapport n°10 du dernier conseil municipal portait sur les subventions inscrites au contrat éducatif local. Ce fut l'occasion pour les élus socialistes de faire un point sur la réforme des rythmes scolaires.
Voici l'intervention du groupe :
"Madame le Maire, chers collègues,
Mesdames, Messieurs,
Ce rapport est pour notre groupe l’occasion d’évoquer plus
largement la politique de l’éducation et notamment la réforme de l’école qui
est actuellement en cours. En effet, le projet éducatif local de la ville, dans
lequel s’inscrit le contrat éducatif local au titre duquel nous recevons les
subventions évoquées ici, est amené à devenir prochainement un projet éducatif territorial
avec la réforme des rythmes scolaires.
Nous nous félicitons à ce titre des résultats de la
consultation sur l’organisation de la semaine de 4 jour et demi auprès des
parents d’élèves et des enseignants de Vénissieux : le scénario 1, qui
correspond aux propositions de notre groupe, a recueilli près de 70% des
suffrages.
Nous tenons à rappeler combien cette réforme est
essentielle, puisqu’elle s’inscrit dans une dynamique positive sur plusieurs
plans. Pour les enfants, elle est synonyme de meilleures conditions
d’apprentissage d’une part, et de développement des activités périscolaires
d’autre part, c’est-à-dire un accès élargi à un épanouissement par la culture
ou le sport. Les exemples d’ateliers ou d’animations ambitieux et réussis, qui
participent à l’éveil des enfants, ne manquent pas : initiations au
théâtre, aux sciences, aux langues vivantes, visites de fermes pour
sensibiliser aux enjeux alimentaires, etc.
La ville de Vénissieux, depuis longtemps attentive à ces
préoccupations, devrait donc se féliciter de cette ambition partagée avec
l’Etat. Une enquête récente de l’Association des Maires de France, qui est,
rappelons-le, présidée par Jacques Pélissard, député-maire UMP, a d’ailleurs
montré que 87% des communes ayant mis en place cette réforme dès 2013 étaient
satisfaites.
C’est aussi une opportunité pour l’emploi : le
recrutement des animateurs pourrait notamment faire appel à des emplois
d’avenir, largement soutenus par l’Etat. Reste un regret pour notre
groupe : que la cantine le mercredi ne soit pas proposé aux vénissians.
Certes, cela induirait un coût supplémentaire : mais c’est précisément une
question de priorité, de choix, que les élus de notre groupe assument
pleinement. 90% des communes urbaines qui ont appliqué la réforme cette année
proposent ce service aux familles.
Notre ville doit prendre toute sa part dans l’amélioration
des conditions de la scolarité de nos enfants, aux côtés de l’Etat qui y
participe largement à travers la refondation de l’école : priorité donnée
à l’école primaire, 60 000 postes supplémentaires dans l’éducation au cours du
mandat, dispositif « plus de maîtres que de classes », rétablissement
de la formation des futurs enseignants, pour ne citer que quelques unes des
mesures phares. Il ne faut donc pas se focaliser uniquement sur la réforme des
rythmes scolaires, qui n’est qu’un premier pas dans la refondation de l’école.
Nous regrettons que cette réforme soit trop souvent instrumentalisée à des fins
électoralistes, ce qui fait le jeu de la droite et nuit aux intérêts des
enfants, premiers bénéficiaires de ces mesures. Evoquer le coût prévisionnel de
la réforme, 1,2 million d’euros pour notre ville, sans prendre en compte les
subventions de l’Etat et de la CAF, cela ne nous semble pas participer d’une attitude
constructive et honnête.
Chaque commune définit ses priorités : pour notre
groupe, l’éducation, comme l’emploi, sont des priorités absolues. Nous serons
donc attentifs aux modalités concrètes de mise en œuvre de cette réforme sur
notre ville, en concertation avec l’ensemble des parties prenantes."