En 2013, selon les chiffres
officiels du Grand Lyon, la commune de Vénissieux comptait 12 277 logements
sociaux soit 50,32 % des 24 400 résidences principales.
Est-ce trop ? pas assez ? le bon
équilibre ? Un chiffre, aussi précis
soit il, ne veut rien dire s’il n’est pas expliqué et comparé à d’autres
indicateurs.
Voici un tableau présentant les
plafonds de revenus permettant d’accéder aux différents logements sociaux, les
constructions et l’évolution pour la période 2008-2013.
Nombre de personnes au foyer
|
Logement financé à l'aide d'un
PLAI
|
Logement financé à l'aide d'un
PLUS
|
Logement financé à l'aide d'un PLS
|
1
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11 006 €
|
20 013 €
|
26 017 €
|
2
|
16 037 €
|
26 725 €
|
34 743 €
|
3
|
19 283 €
|
32 140 €
|
41 782 €
|
4
|
21 457 €
|
38 800 €
|
50 440 €
|
5
|
25 105 €
|
45 643 €
|
59 336 €
|
6
|
28 292 €
|
51 440 €
|
66 872 €
|
Par personne supplémentaire
|
+
3 155 €
|
+
5 738 €
|
+
7 459 €
|
Stock
au 31/12/2013
|
8600
|
918
|
1949
|
Evolution
2008-2013
|
209 (18%)
|
755 (65%)
|
197 (17%)
|
La construction de logements
sociaux n’est possible que grâce à des prêts financiers garantis par l’Etat.
Ces prêts sont d’autant plus avantageux que les logements dont ils vont
permettre la construction seront réservés à des personnes à faible ressources.
En simplifiant, il existe 3 types de prêts :
-Les PLAI (prêt locatif aidé
d’intégration) permettent de construire des logements pour les familles les
moins aisées. Pour pouvoir y accéder, un ménage de 4 personnes ne doit pas gagner
plus de 21 457 € par an.
-Les PLUS (prêt locatif à usage
social) permettent de construire des logement pour les familles modestes. Pour
pouvoir y accéder, un ménage de 4 personnes ne doit pas gagner plus de 38 800 €
par an.
- Les PLS (prêt locatif social)
enfin, permettent de construire des logement pour les familles intermédiaires.
Pour pouvoir y accéder, un ménage de 4 personnes ne doit pas gagner plus de 50
440 € par an.
Ce sont les mairies qui
principalement déterminent le pourcentage de ces différents prêts nécessaires à
la construction des programmes de logement. On peut donc déduire des
proportions de ces prêts le modèle de population souhaité par les
municipalité.
Pour Vénissieux, selon le
répertoire officiel des logements locatifs sociaux, on compte 75 % de
logements PLAI, 8 % de PLUS et 17 % de PLS. Cela
signifie que sur les 1 547 logements locatifs sociaux financés entre 2008
et 2013, 83% seront réservés à des familles à faibles ou très faibles revenus.
La ville fait donc porter ses
investissements actuels sur les PLUS, après avoir favorisé les PLAi. L'installation de ménages issus des classes moyennes qui pourraient bénéficier de logements PLS est donc plus rare.
C’est à l’évidence un choix très
généreux que de réserver les trois quart des nouveaux logements aux familles
les plus fragiles. Mais on peut légitimement se poser la question des effets
d’une telle politique. Si seules quelques rares communes dans la Métropole font
un tel effort pour le logement des plus défavorisés, que se passera-t-il dans
10 ans ? Vénissieux ne se transformera
t il pas grâce - ou à cause - de cette générosité en un ghetto de
pauvres ? Rend-on réellement service aux familles populaires en les concentrant
dans les même communes, dans les mêmes quartiers ?
Les élus d’ensemble pour
Vénissieux souhaitent ouvrir ce débat délicat et ne se satisfont plus d’une
générosité mal comprise qui nourrit le misérabilisme.
on peut aussi voir ça
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